Il y a des rencontres qui font du bien. Comme celles que nous avons vécues cet été au bord de l’eau, lors des Rencontres bien-être sur les Berges de l’Adour.
Tout au long de l’été, nous avons pris le temps d’explorer ce qui nourrit notre équilibre intérieur : apprendre à devenir un bon compagnon pour soi, accueillir nos émotions comme des messagères précieuses, et cultiver des relations plus harmonieuses grâce à des outils concrets comme les Fleurs de Bach ou les accords toltèques.
Ces étapes nous ont doucement préparés à ouvrir la dernière porte de la saison : celle qui nous invite à envisager l’avenir avec plus de sérénité… et à avancer en âge en conscience.
Parce que vieillir n’est pas une fin en soi, mais bien une aventure, comme le dit si justement Marie de Hennezel. Une aventure intérieure, un chemin d’acceptation, de transformation, de choix plus conscients. Une aventure qui demande parfois du courage, mais qui peut aussi s’avérer pleine de sens et de vitalité… à condition de s’y préparer.
Ce que l’on regrette souvent… mais qu’il est encore temps d’éviter
Dans son accompagnement des personnes en fin de vie, Bronnie Ware, infirmière en soins palliatifs, a recueilli les confidences les plus intimes de ceux qui s’apprêtaient à partir. Elle a identifié 5 regrets qui revenaient fréquemment. Cinq regrets qui, paradoxalement, sont autant de clés pour vivre pleinement, dès aujourd’hui :
-
"J’aurais aimé avoir le courage de vivre la vie que je voulais vraiment."
Cela nous rappelle combien il est important de nous reconnecter à nos aspirations profondes, de faire des choix alignés avec nos valeurs. Trop souvent, nous suivons un chemin dicté par les attentes extérieures et nous sacrifions nos rêves. Et si on se donnait la permission de revenir à soi ? -
"J’aurais aimé ne pas travailler autant."
Le temps... ce bien si précieux. Un appel à ralentir, à donner de la place aux relations, aux plaisirs simples, à notre santé et à nos passions oubliées. Et si on s'autorisait à prendre ne serait-ce que 10 mn par jour rien que pour soi, pour souffler, respirer, se ressourcer ? -
"J’aurais aimé exprimer mes sentiments."
Oser dire, oser être vrai, pour alléger son cœur et nourrir des relations sincères. Dire “je t’aime”, “j'ai besoin” et aussi “je ressens de la colère”… sans attendre que ce soit trop tard. -
"J’aurais aimé garder le contact avec mes amis."
Lien essentiel du cœur, l’amitié nourrit notre joie et notre vitalité. Il n’est jamais trop tard pour reprendre contact ou entretenir les liens qui comptent, nourrir les liens qui font du bien, avec constance, même quand la vie nous bouscule. -
"J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux."
Parfois, nous nous interdisons la joie par peur, habitude ou conformisme. Et si on choisissait le bonheur au quotidien, dès maintenant ?
Ces regrets sont des rappels. Comme des balises pour nous aider à orienter nos choix dans le bon sens. Il n’est jamais trop tard pour changer de cap.
Un souffle d’inspiration venu des “zones bleues”
À l’opposé des regrets de fin de vie, il existe dans le monde des régions où les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé, tout en restant autonomes, actifs… et heureux.
Ce sont les zones bleues : Okinawa (Japon), Sardaigne (Italie), Nicoya (Costa Rica), Ikaria (Grèce), Loma Linda (Californie).
Les chercheurs y ont observé des facteurs communs favorisant une longévité joyeuse et sereine. Et la bonne nouvelle, c’est que ces clés sont accessibles à chacun de nous :
✔️ Bouger naturellement au quotidien (jardinage, marche, pas besoin de sport intensif)
✔️ Avoir une raison d’être claire (un “ikigai”, une mission, un sens)
✔️ Se poser et ralentir, prendre le temps de respirer, de savourer
✔️ Bien manger : principalement végétal, local, avec modération
✔️ Tisser des liens forts avec la famille, les amis, la communauté
✔️ Appartenir à un groupe de valeurs ou spirituel
✔️ Prendre soin les uns des autres, entre générations
✔️ Ne pas vivre pour travailler, mais mettre la joie et l’équilibre au cœur de ses journées
Et si on s’en inspirait pour créer notre propre “zone bleue intérieure” ?
Des clés de vitalité à cultiver chaque jour
En croisant les regrets des personnes en fin de vie et les enseignements des zones bleues, on comprend que bien vieillir, c’est remettre du sens dans son quotidien, cultiver la présence, nourrir des liens authentiques et prendre soin de soi avec douceur.
Mais cette belle intention se heurte parfois à des freins intérieurs, à des automatismes bien ancrés et à des schémas répétitifs hérités de nos conditionnements. Alors, comment avancer plus librement ?
Lise Bourbeau dans son livre "Les clés de la vitalité" partage les cinq clés essentielles pour traverser les années avec énergie et sérénité,
1. L’engagement et la responsabilité
Être responsable, c’est reconnaître et accepter que nos choix, nos réactions et nos blessures influencent notre vie… et que nous seuls pouvons les transformer en nous engageant sur le chemin de la connaissance de soi.
C’est aussi accepter que chacun suit son propre chemin, avec ses choix, ses erreurs, ses apprentissages.
2. L’amour inconditionnel
S’écouter avec bienveillance, lâcher le jugement, accueillir pleinement ce que nous sommes, dans nos forces comme dans nos fragilités. Se demander pardon et s’autoriser à être humain… Accorder aux autres cette même humanité et leur demander pardon de s’être laissé manipulé par eux. L’amour véritable commence par le cœur, pas par l’ego.
3. L’équilibre entre le corps, le mental et les émotions
Prendre soin de soi, c’est maintenir l’harmonie entre nos trois dimensions :
- Physique : bouger, respirer, bien dormir, …
- Mentale : observer ses pensées, développer sa clarté
- Émotionnelle : accueillir, exprimer, ne pas refouler
À chaque instant, nous avons le choix : écouter notre peur… ou notre cœur.
4. La conscientisation
Prendre conscience, c'est s'observer avec bienveillance. Ce n’est pas seulement comprendre, c’est mettre en pratique ce que l'on apprend. Transformer la connaissance en expérience vivante. Ce que l’on intègre dans le corps devient réel. La conscience passe par l’action juste.
5. La reconnaissance
Exprimer sa gratitude, à notre corps, aux personnes qui nous entourent même pour leurs maladresses. Se rendre compte de tout ce que l'on possède, au lieu de ne regarder ce que nous n'avons pas. Savourer les petits bonheurs du quotidien renforce la vitalité du cœur.
En conclusion
Vieillir, c’est une invitation à ralentir, à faire le tri entre l’essentiel et le superflu, à revenir à soi pour mieux savourer ce qui est là. C’est un art qui se cultive jour après jour, entre conscience, confiance et légèreté.
Il n’y a pas de recette miracle, mais des chemins à explorer, des ajustements à faire, et surtout une posture intérieure à apprivoiser : celle de l’écoute bienveillante de ses besoins, de ses envies, et de ce qui fait vibrer le cœur.
Alors, pour amorcer ce chemin vers une vieillesse choisie plutôt que subie, je vous propose une invitation toute simple…
Et vous, comment imaginez-vous votre vie quand vous aurez 90 ans ?
Prenez un moment, au calme, et laissez venir les images, les envies, les ressentis…
-
Où serez-vous ?
-
Avec qui vivrez-vous ou partagerez-vous vos journées ?
-
Que ferez-vous pour nourrir votre joie, votre énergie, votre lien aux autres ?
-
Quels choix aurez-vous faits pour ne pas avoir de regrets ?
-
Quelles habitudes aurez-vous adoptées pour préserver votre vitalité physique et émotionnelle ?
Posez tout cela par écrit, comme un message doux et inspirant venu du futur.
Et peut-être que ce “vous” de 90 ans a aussi quelque chose à vous dire aujourd’hui…
Août : le temps du "off"
Après ce cycle estival bien rempli, j’ai choisi de m’offrir une pause en août.
Un temps pour me ressourcer, ralentir, me reconnecter à l’essentiel et laisser infuser…
Parce que pour accompagner les autres, il est précieux de prendre soin de son propre équilibre.
Je vous souhaite un doux mois d’août pour vous souffler et savourer et vous retrouve avec joie dès le 28 août pour la reprise des accompagnements individuels, et en septembre pour les ateliers collectifs.
Avec douceur, conscience… et un brin d’audace.
À très bientôt,
Nathalie