Des mots pour traverser : ce que j’ai appris, ce que je transmets

Dans mon activité, et dans la vie tout simplement, je rencontre régulièrement des personnes qui traversent une période de flou, de fatigue intérieure, de remise en question.
Des moments où tout semble vaciller : les repères, les envies, les relations…
Et où une phrase, une prise de conscience ou un geste peut devenir un véritable point d’appui.

Récemment, j’ai rassemblé quelques mots, presque instinctivement, pour soutenir quelqu’un que j’aime.
Et je me suis dit qu’ils pouvaient aussi toucher d’autres personnes.
Peut-être toi, si tu traverses une période charnière.
Ou quelqu’un de ton entourage.

Voici donc trois cadeaux de vie, glanés sur mon propre chemin, que j’ai envie de te transmettre.

« Ô Dieu, donne-moi la sérénité d'accepter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui pourrait l'être, et la sagesse de distinguer l'un de l'autre. » (attribuée à Marc Aurèle ou Reinhold Niebuhr)

J’ai longtemps récité cette prière, surtout quand je me sentais impuissante ou que je voulais que les autres changent à ma place. Elle m’a appris à reprendre mon pouvoir : celui de mes choix, de mes actions, de mon regard.

Cette prière m’a aussi appris une chose essentielle : on ne peut changer que soi, pas les autres. Et chacun porte un regard unique sur le monde, selon son vécu, ses blessures, ses valeurs. Chacun ses lunettes. Certains points de vue se rejoignent, d’autres non. Ce n’est ni bien ni mal. L’important est de reconnaître ses propres limites, ce qui est négociable… et ce qui ne l’est pas.

Quand le monde extérieur vacille, il est vital de revenir à son centre. Et ce centre passe par l’écoute de son corps et de ses émotions.

Mon frère a déjà commencé à déposer certains poids du passé. Je l'encourage à continuer à se libérer petit à petit, à ajuster le cap, à accueillir ce qui vient plutôt qu’à résister.

Chaque émotion, chaque expérience, chaque ressenti peut devenir un enseignant de sagesse, si on prend le temps de les observer avec bienveillance.

Un petit rappel que j’aime bien :

Quand tu pointes du doigt quelque chose ou quelqu’un qui t’énerve, il y a trois doigts tournés vers toi. Prends un temps pour revisiter la scène. Repars des faits. Observe quelle part de toi a été touchée. Et imagine ta parade de protection, ton nouveau réflexe, si une situation similaire se reproduisait.

Avancer, c’est aussi cela : apprendre de ses expériences, et non se juger pour les avoir vécues.

Il n’y a pas de baguette magique. Mais il y a un chemin. Ce chemin est fait de petits pas, de tentatives, de chutes, de réajustements, de prises de conscience.

Personne ne détient tes réponses à ta place. Mais parfois, une aide extérieure peut t’éclairer pour retrouver ce qui est essentiel pour toi.

Savoir demander de l’aide, ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est un acte de lucidité et de respect envers soi-même. Tu n’as pas à tout porter seul(e), tout le temps. Un regard bienveillant, une écoute neutre, un coup de pouce au bon moment… peuvent faire toute la différence.

C’est là qu’il est important de bien choisir son entourage : s’entourer de personnes soutenantes, et savoir prendre de la distance avec celles qui te freinent.

Et surtout… avance à ton rythme. Pas celui que la société te dicte, ni celui que tu crois devoir suivre. Le tien. C’est déjà beaucoup.

Et puis, il y a ce phénomène que j’ai observé si souvent : L’effet papillon : les changements que tu opères en toi finissent par diffuser naturellement autour de toi.

Autorise-toi à être simplement heureuse. À laisser le passé là où il est. À savourer chaque journée où tu as réussi à te respecter, tout en respectant l’autre.

Ces cadeaux-là ne s’emballent pas. Mais ils s’offrent et se transmettent de cœur à cœur, comme une lumière sur le bord du chemin.

Prends quelques instants pour y penser :

Je serais ravie que tu partages ton propre cadeau de vie en commentaire ou de transmettre cet article à une personne que tu aimes, en traversée elle aussi.