Il y a des jours où tout semble facile, où l’optimisme nous porte naturellement. Et d'autres où le poids du pessimisme assombrit notre horizon. Chacun de nous navigue entre ces deux états, parfois au gré des événements, parfois selon notre nature profonde.
Lunettes roses ou nuages gris : une question d’équilibre
Depuis toute petite, je porte des lunettes roses. Cette capacité à voir le bon côté des choses, même au cœur des tempêtes, m’a souvent aidée à avancer avec courage et espoir. Mais avec le temps, j’ai compris qu’à trop vouloir colorer la réalité, on risque parfois de négliger des signaux importants, d’ignorer ses propres besoins, ou de retarder des décisions nécessaires.
À l’inverse, ceux qui voient spontanément le ciel chargé de nuages gris peuvent sembler plus prudents, plus réalistes. Leur regard attentif aux risques est précieux pour anticiper les difficultés. Cependant, lorsque ce regard se fige, il peut devenir une source d’immobilisme ou de découragement.
Optimisme et pessimisme ne sont ni des défauts, ni des qualités absolues. Ce sont des manières d’interpréter le monde, influencées par notre histoire, notre état du moment, notre environnement.
Accueillir son regard intérieur
La première étape vers plus d’équilibre n’est pas de chercher à devenir une autre personne. C’est d'abord accepter notre propre regard, qu’il soit teinté de rose ou assombri de gris.
Si je suis naturellement optimiste, je peux reconnaître cette lumière intérieure comme une force, tout en apprenant à écouter les signaux du réel.
Si je suis d’une nature plus inquiète, je peux accueillir cette vigilance comme une protection, tout en m’autorisant à ouvrir des fenêtres vers l’espérance.
S’accepter, c’est déjà commencer à ajuster son curseur émotionnel, en conscience.
Ajuster son curseur au fil du temps
La vie n’est pas un ciel uniforme. Nos regards évoluent, s’assouplissent, se transforment, selon les saisons de notre existence.
Plutôt que de viser un optimisme permanent – irréaliste – ou de se résigner à un pessimisme sans espoir, il est possible de cultiver une souplesse intérieure :
Observer son état émotionnel sans se juger,
Ajuster sa posture corporelle pour soutenir son moral,
Se donner des ressources émotionnelles comme les Fleurs de Bach,
Et surtout, s’autoriser à naviguer entre ombre et lumière, avec bienveillance.
Pour conclure…
Que vous portiez des lunettes roses ou que vous soyez plus attentifs aux nuages, votre regard sur la vie est précieux. Il reflète votre histoire, votre sensibilité, votre humanité.
L'enjeu n'est pas de changer de regard à tout prix, mais de l'éclairer avec conscience, pour avancer plus librement, plus sereinement. Après tout, ce n’est pas toujours le ciel qui fait la météo intérieure… mais bien la façon dont nous le regardons.
S’aimer telle que l’on est, respecter son rythme intérieur, et accueillir ses dualités…
C’est déjà avancer sur le chemin de l’équilibre et de la paix intérieure.
Prendre soin de son regard sur la vie
Notre regard sur le monde évolue au fil du temps, des expériences et des émotions traversées. Prendre un moment pour l'observer, avec douceur et sans jugement, peut nous aider à retrouver un meilleur équilibre intérieur.
Voici une proposition simple en 5 étapes :
- 1. Prendre rendez-vous avec soi
Accordez-vous 15 à 20 minutes dans un endroit calme, juste pour vous, loin des sollicitations extérieures. - 2. Faire le constat
Posez-vous cette question sans filtre :
Suis-je plutôt lunettes roses ou nuages gris en ce moment ? - 3. Observer les situations
Repérez dans quelles circonstances l'une des deux facettes prédomine.
À quels moments l'optimisme prend-il le dessus ? Et dans quelles situations le pessimisme s'impose-t-il ? - 4. Reconnaître les signes
Soyez attentif(ve) aux pensées qui vous traversent, aux émotions qui émergent, aux sensations corporelles qui vous habitent.
Quels sont les signaux intérieurs qui vous informent de votre état ? - 5. Mettre en place une parade douce
Choisissez une action simple pour revenir à plus d’équilibre :
Redresser votre posture,
Respirer profondément pendant quelques instants,
Écrire une gratitude du jour,
Vous accorder un moment de pause régénératrice.
Chaque petit geste posé en conscience est un pas vers plus de fluidité intérieure.