« Être mère, c’est offrir des racines pour s’ancrer, et des ailes pour s’envoler. »
Quelle puissance dans cette phrase… Car être mère, ce n’est pas seulement donner la vie, c’est aussi savoir aimer sans retenir, accompagner sans diriger, guider sans imposer.
C’est construire un nid… tout en sachant qu’un jour, l’enfant prendra son envol.
Mais entre ces deux pôles – l’ancrage et l’autonomie – il y a un espace souvent silencieux, parfois douloureux, où résident les doutes, les tiraillements, les élans du cœur.
Entre amour inconditionnel… et besoin d’être reconnue
Beaucoup de mères connaissent ce paradoxe :
"Je veux que tu vives ta vie pleinement…
mais j’aimerais que tu n’oublies pas que je suis là."
Laisser s’envoler un enfant n’efface pas l’amour. Mais il peut laisser place à une forme de vide : une absence, un silence, un éloignement, parfois choisi, parfois subi.
Et ce jour de fête peut raviver ces tensions :
Celles qui n’ont pas ou plus de lien avec leur(s) enfant(s),
Celles qui ont perdu un enfant et sentent leur cœur se serrer,
Celles qui se sentent oubliées, invisibles, alors qu’elles ont tant donné.
Ces petits signes d’amour qu’on ne voit plus…
Il arrive, avec le temps, que certains gestes, certaines paroles perdent leur éclat. On s’y est habituée. On ne les remarque plus, ou on les juge insuffisants face à ce que l’on aurait aimé recevoir.
Et pourtant…
Parfois, l’amour se glisse dans un SMS bref mais sincère, dans un appel inattendu, dans un regard posé sans mot, dans une question qui semble anodine mais qui dit : « je pense à toi ».
Parfois, ces signes sont discrets. Peu démonstratifs. Incomplets. Maladroits. Mais ils sont là.
Et si on choisissait de les voir ? De les reconnaître sans les minimiser ? De ressentir de la gratitude, même si tout n’est pas comme on l’aurait rêvé ?
Cultiver la gratitude pour ce qui est, même minuscule, c’est déjà nourrir la relation… et s’apporter à soi-même un peu de paix.
Un message pour toutes les mères : faites-vous confiance
À toutes les mères, je veux dire ceci : Vous avez fait – et vous faites – de votre mieux.
Avec vos ressources, votre histoire, vos blessures et votre cœur. Et si vous avez agi avec amour, alors c’était le bon choix au moment où vous l’avez fait, dans le contexte qui était le vôtre.
Aucune mère n’est parfaite. Et c’est heureux, car la vie, elle non plus, ne l’est pas.
Parfois, il est même nécessaire de se protéger d’un enfant devenu source de souffrance. Parfois, il faut avoir le courage de ne pas vouloir sauver quelqu’un qui ne veut pas être aidé. Même si ce quelqu’un est notre propre enfant.
Et cela n’enlève rien à l’amour que l’on porte. Mais cela protège l’amour que l’on se doit à soi-même.
Demander de l’aide, lâcher prise, se recentrer
Être mère ne signifie pas tout porter, tout assumer, tout résoudre seule.
Savoir demander du soutien, déposer les armes, lâcher prise : c’est un acte de sagesse, de soin, de respect envers soi-même.
Vous avez le droit de poser des limites, de dire stop, de choisir la paix. Vous avez le droit de prendre soin de vous, même si votre enfant va mal. Vous avez le droit d’exister en dehors de votre rôle de mère.
Et vous, aujourd’hui… que pouvez-vous vous offrir à vous-même ?
Un instant de calme ? Un mot doux à vous-même ? Le droit de ressentir ce que vous ressentez… sans culpabilité ?
Prenez ce moment. Pour vous. Juste pour vous.
